par vanalex » Mar 21 Juil 2009, 00:13
Je vais essayer de répondre point par point...
Le côté sacré des romans d'abord : nada. Les romans sont juste la base. Evidemment on rajoute quelque chose de personnel à chaque fois. On rajoute tout est dans ce mot. Ambre, par la nature de son contexte, permet d'aller très loin dans l'imaginaire et dans l'improvisation. Néanmoins il existe une base excellente et pour le moment je refuse de m'en passer.
Dworkin : Dworkin est très fort d'accord. C'est même sûrement ce qu'il y a de plus fort dans cet univers, à part peut-être les Puissances et les Abysses. Il peut être fou ou ne pas l'être, maîtriser sa folie ou être sa proie, ce sont juste des éléments narratifs et scénaristiques.
Pour le Joyau (JdJ) et les Aiguilliers (A?), il existe qq différences ! D'abord la plupart des aiguilliers ressemblent à des bagues. Ensuite le Joyau était auparavant l'Oeil d'une créature. Je ne me sens pas de justifier que cet artefact est un aiguillier c'est aussi simple.
Corail n'est ni plus ni moins un pion de la Marelle que les autres. Elle peut apparaître comme cela soit ! Mais si on ne veut pas que tout dépende de ces deux Puissances et garder une place primordiale aux personnages, il faut mettre en retrait la Marelle et le Logrus. Dans Ambre les personnages sont fondamentaux, c'est même indissociable de l'univers. Les frères et soeurs de Corail ne peuvent manquer de prêter beaucoup d'intérêt à celle-ci, tout comme ils le font avec leurs enfants et neveux et nièces. Ni Corwin ni Merlin ne l'ont fait suffisamment, peut-être à cause de sa puissance réduite. Mais assurément, elle compte. En résumé, je n'idéalise pas sa position dans la famille, ce sont ses frères et soeurs qui vont le faire. La voir comme un pion, sans plus, c'est réducteur.
...et puis je vais développer un peu :
Issu d'ombre sont les Puissances. Elles se tiennent à chaque bout de l'univers, et se maintiennent sur ombre, qui existe comme une couverture recouvrant le Néant. Le Chaos s'est d'abord étendu, avant que la Marelle ne prenne la place qui est la sienne et ne vienne perturber l'étendue du Chaos. Entre les deux s'étend ombre, qui est peut-être le résultat de leur opposition. Ombre comporte une certaine énergie. Les Puissances l'alimentent ou s'en nourrissent. En tout cas elles interagissent dessus. On peut voir le tout comme une couche remplie d'énergie, inégalement répartie puisqu'il y en a beaucoup plus aux deux extrémités. Cet ensemble sépare le monde dans lequel les personnages évoluent de l'Abysse sous-jacent. Peut-être qu'il existe un autre monde, au-dessus, un monde de Lumière, opposé de l'Abysse. Peut-être qu'on y accède par le monde négatif. Peut-être qu'ombre n'est que la limite de l'univers et qu'il n'y a rien au-dela, ce sont des spéculations. Mais en tout cas, tout cet ensemble existe avec une histoire. Inutile de vouloir l'ignorer. Les Aiguilliers règnent peut-être en sous-mains, mais il faut une sacré bonne justification pour faire du JdJ un aiguillier et des Puissances la cause de toutes les aventures des personnages. (Notez qu'avec deux bières de plus, à minuit, je m'en sors pas si mal)
Je donne peut-être l'impression de m'accrocher trop aux romans, mais j'ai plutôt pour philosophie de faire partir les joueurs de l'existant pour les mener à aller plus loin. Si je commence à tricher avec les romans, par exemple à dire Osric est vivant et tous les princes le savent, ceci est en contradiction avec ce que nous disent Corwin et Merlin. Autant que, si ce choix est la base de ma campagne, cela puisse se justifier, sans nuire aux romans. Peut-être que Corwin est le seul qui l'ignorait, ce qui est une option difficile à tenir, peut-être qu'Osric est prisonnier d'un Aiguillier (pourquoi pas le JdJ ?). Peut-être qu'il s'est présenté à chaque prince avec un argument choc suffisant pour que chacun garde le secret en croyant être le seul à le savoir, ce qui fait d'Osric un personnage encore plus fort qu'Obéron pour garder des secrets. Bref, autant que cela soit possible sans que les romans soient mis en défaut. Ensuite, libre à nous mj d'inventer ce que l'on veut. Pourquoi Osric court-il après le JdJ ? Permet-il de fédérer le pouvoir des Aiguilliers ? Donne-t-il simplement la clé d'une machination ? Est-ce que Corwin a un rôle à jouer là-dedans ?
Mais tout ceci, c'est à nouveau de la rhétorique entre différentes façons de construire une campagne dans Ambre. Pourrait-on essayer plutôt de répondre à la question, quel est le vrai pouvoir du Joyau du Jugement ?
Alexandre
Virtuanaute sur virtuajdr.net